Mona sur l'île

Voici quelques pages de la maquette d'un projet de livre pour enfant.

Je suis partie d'un très vieux livre anglais d'aventures polaires illustrées : "Arctic Adventures". 
J'ai essayé d'y faire naître une nouvelle histoire en réutilisant les gravures si évocatrices. Pour cela j'ai commencé à intervenir directement sur les gravures à l'aide d'une tablette graphique, puis j'ai ordonné les images en faisant imaginant un récit que j'étayais de découvertes plus ou moins fortuites, de fil en aiguille, en naviguant sur internet. Par exemple en transposant l'histoire sur une île perdue au large de l'Antarctique découverte au 18e siècle par un navigateur breton... Puis, j'ai complété le récit par des images nouvelles, peintes à la gouache de manière traditionnelle.

C'est justement ce mélange de registres graphiques (gouache, gravures anciennes scannées, retouches numériques) qui m'intéressait, de même que le récit associe plusieurs niveaux : le récit d'un rêve dans l'histoire, la plongée à l'intérieur d'un livre dans le livre...

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MONA SUR L'ÎLE


En 1739, Jean-Baptiste Bouvet de Lozier, navigateur breton originaire de Pleudihen (Côtes d'Armor), découvrit une île pour le compte du roi Louis XV.
Une île tout à fait isolée, perdue entre le Cap Horn et le Cap de Bonne Espérance, au large de l'Antarctique (qu'on ne connaissait pas encore).









Ensuite, on perdit cette île de vue, plus personne ne pouvait la situer sur une carte. Ceux qui y accostaient par hasard la prenaient pour une autre.

Finalement, en 1927, l'île devint norvégienne. On y installa une station météo automatisée et vous avez bien raison de vous demander, comme Mona : "Mais qui habite sur l'île Bouvet ?"


Pendant ce temps à Pleudihen, la vie suivit son cours normal. La ville accueille maintenant les vacanciers venus pêcher des coquillages sous le crachin et depuis 5 ans, une petite femelle phoque a élu domicile à la Cale de Mordreuc. Tout le monde l'adore.




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